MIRELLA BANDINI
LA STAMPA
È scomparsa Mirella Bandini la studiosa d'avanguardie
04-GIU-2009
A quasi 81 anni è morta il 2 giugno, Mirella Bandini, studiosa delle avanguardie storiche europee. Nata Torino il 20 agosto1928, si era laureata in lettere con indirizzo artistico e per più di vent'anni aveva insegnato Storia dell'Arte all'Accademia Albertina. Collaboratrice de La Stampa, e in particolare, di Tuttolibri, nel 2008 aveva ricevuto dalla Regione Piemonte un premio alla carriera per l'impegno nel campo delle arti visive e della cultura torinese. Un'esperienza, la sua, che spazia dal Surrealismo al Lettrismo, dai saggi sull'Art Autre a quelli dedicati a Michel Tapié, dall'Arte Povera al pittore Pinot Gallizio. E tra le rassegne che aveva curato si ricordano quella di Mario Merz a Bologna (1982), Giulio Paolini a Ravenna nel 1985 e dello stesso anno il «Museo Sperimentale di Torino. Arte Italiana Anni 60» al Castello di Rivoli. Si era poi occupata dell'opera di Adriano Parisot, Luigi Spazzapan, Arrigo Lora-Totino, Antonio Carena, Enrico Paulucci e del gruppo de «I Sei pittori di Torino» con una mostra alla Mole Antonelliana nel 1993. Personalità colta e cordiale, la Bandini ha pubblicato volumi su «L'estetico e il politico», «La Vertigine del moderno», «Arte Povera a Torino» (Allemandi editore) e «Per una storia del lettrismo».
Angelo Mistrangelo
J’ajoute que le nom de Mirella Bandini m’était familier bien avant que je ne fasse sa connaissance. Déjà, sa renommée s’appuyait sur ses études relatives aux avant-gardes et, en particulier, de l’avant-garde lettriste que consacrait, en 1977, la publication de « L'estetico il politico » dont l’édition originale a été publiée à Rome et dans laquelle elle retraçait l’histoire des différents mouvements artistiques en définissant, à partir de 1945, l’influence déterminante du fondateur du Lettrisme sur toutes les émergences qui se succéderont.
Liée au Lettrisme, dès le début notre amitié fut nouée autour du mouvement d’Isidore Isou et je n’oublie pas que lorsque j’ai fait sa connaissance à Turin, elle avait à son actif plusieurs articles axés sur la propagation des conceptions de ce créateur et des artistes réunis autour de lui. Je conserve, notamment, le souvenir de l’entretien qu’elle avait réalisé avec lui, à Paris en 1983, et qu’elle évoquait souvent au cours de nos nombreuses discussions pour faire valoir l’admiration qu’elle lui portait. Cette interview est parue pour la première fois dans la revue « Alfabeta », en 1984, et a été reprise avec ma traduction dans la publication française de « Pour une Histoire du Lettrisme », publiée en 2003.
Pour l’essentiel, je relate la nature constante de nos relations chaleureuses et de son soutien éclairé et souvent maternel dans le texte figurant au catalogue de l’exposition « Il Lettrismo al di là della Femminilitude »(Editions Zero Gravità), organisée en 2008 à la Villa Cernigliaro.
En 2003, elle rédige une monographie autour de mon œuvre intitulée « Anne-Catherine Caron, la traversée de l’infini des carrés » sortie aux Archives du Créatisme et du Lettrisme. Toujours la même année, elle rédige une préface sur l’œuvre de Maurice Lemaître, puis, en 2006, le texte « L’enseignement de Roland Sabatier » paru dans le n°109 de la revue« Semaine ».
J’ai également eu le plaisir d’être régulièrement sa traductrice, notamment pour la grande aventure commune de « Pour une Histoire du Lettrisme », d’abord publiée en français avant de voir le jour en italien chez Traccedizioni, ainsi que pour un certain nombre d’articles dont ceux des Editions Roberto Peccolo et du catalogue « Figures de la négation », pour l’exposition « Après la fin de l’Art, 1945 - 2003 », organisé au Musée d’Art Moderne de Saint-Etienne. C’est avec beaucoup de gentillesse qu’elle a tenu à présider la table ronde organisée, en 2006, dans le cadre de mon exposition personnelle à la Galleria delle Donne de Turin.
Chaque fois qu’il m’était donné de revenir chez Mirella Bandini, à deux pas de la célèbre place peinte par De Chirico, elle me faisait part d’inépuisables réflexions qui alimentaient sans cesse notre dialogue et le lien intellectuel et sensible qui nous unissait. Nous parlions souvent des répercussions des inventions et des découvertes sur la vie humaine ou de la sagesse méditative suscitée en nous par la célèbre phrase de Madame de Staël sur la gloire qu ‘elle désignait comme « le deuil éclatant du bonheur ».
Il me revient en mémoire qu’un soir de l’été dernier, alors qu’elle me raccompagnait jusqu’à sa porte qui rejoint les berges du Pô, elle me déclara qu’il ne fallait pas oublier que toute l’iconographie proposée par Isou dans « Initiation à la haute volupté » méritait une étude approfondie. La sortie était belle et lui valait toute l’estime que je lui porte pour l’éternité.
Je n’oublierai jamais Mirella.
Anne-Catherine Caron, juin 2009.
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